samedi 31 janvier 2009

L’art d’aimer et de définir l’indéfini

-Wassily Kandinsky-




L’art d’aimer et de définir l’indéfini

Parfois on tente de définir l’indéfini, l’évasif ; parfois on recherche un sens et une logique à ce se qui se manifeste comme une aliénation et une illogique ; l’amour, cet évasif, indéfini, aliéné et illogique, existe-t-il vraiment ? et qu’est ce que c’est que cet « amour » ? Comment peut-on définir ce qu’on n’arrive pas à comprendre ? Multiple, différent, variable ; chacun de nous le scrute, et chacun de nous l’expérimente ; et chacun de nous lui colle une définition et à la fin on se retrouve en face d’une multiplicité d’idées, d’expériences, et de définitions. L’amour, le plus noble des sentiments, le plus fortin aussi, et le plus néfaste ; cet indéfini q’on sollicite, qu’on apprécie, q’on souhaite à soi-même et aux autres, n’est à mes yeux que noblesse, un désiré qui m'assiste à se sentir vivante : un cœur qui bat la chamade, une respiration irrégulière, un délire immense…

Je me rappelle la première fois quand je t’ai vu : un regard perçant, un sourire tranchant, un si beau tableau, une si parfaite œuvre d’art. Devant la beauté, une beauté qu’on discerne que pendant un moment d’aveuglement total ; tous mes sens se sont éclipsées et à ce moment là, je ne pouvais sentir, voir ou entendre rien de rien ; je ne pouvais que te voir, te sentir et entendre simplement et uniquement ta voix. Mille questions, t’as laissé derrière avant de partir ; un effet bizarre d’un simple regard et d’un simple sourire. Parfois, on vient, on part ; et on s’éloigne et on est tout à fait inconscient de la résultante de ce passage, simple passage à nos yeux, dévastateur, ou agréable pour les autres…

Il fallait que je te revoie ; il fallait que je te reparle ; il fallait que je fasse quelque chose, que je trouve un moyen pour te dire que je ne comprends pas ce qui m’est arrivé ce jour là ; il le fallait… La personne qui provoque la controverse est la seule capable de la défaire ; et je ne voulais pas des réponses à mes questions ; je voulais simplement te regarder dans les yeux une deuxième fois ; je voulais simplement entendre ta voix une deuxième fois ; je voulais simplement te revoir : un regard perçant, un sourire tranchant, un si beau tableau, une si parfaite œuvre d’art.

Nerveux est parfois l’admirateur devant la grandeur de l’art, et nerveuse j’étais, et nerveuse je demeurerai devant la grandeur d’un si beau tableau esquissé au féminin, une si belle création qui ne manque pas de profondeur et d’éclat. Et si t’es une œuvre d’art, je me contente de te regarder, et je n’essaye pas de te comprendre, ou de comprendre les sensations que t’incite en moi. J’apprécie ; je scrute ; je savoure et je m’incline devant l’esthétique, l’artistique, le beau, devant ta grandeur qui se dévoile lettre par lettre, alinéa par alinéa pour enfin désigner celle qui détient : un regard perçant, un sourire tranchant, des éléments indispensables pour composer un si beau tableau, une si parfaite œuvre d’art.

Si je pouvais décrire l’immensité de cet emportement et de cette frénésie, je ne l’aurais pas fait de peur de corrompre ce qui me dépasse et me surpasse. Les milles questions que t’as laissé derrière progressent et s’étendent, une toile qui s’étale pour me retenir comme une proie conservée pour le prochain dîner de la pharamineuse passion ; une toile, un si beau tableau, une véritable œuvre d’art est ce dessin que t’as gravé dans mon cœur… Les mille questions que t’as laissé derrière progressent et s’étendent, elles se transforment en mille sensations exquises ; elles se colorent ; elles se déshabillent et m’emportent avec eux dans un métamorphose qui vise le perfectionnement et l’adoucissement. Ton amour est art ; tu es art ; et tu engendres que l’art, et à la fin, je me sens une passionnée d’art, une passionnée d’un regard perçant, un sourire tranchant, un si beau tableau, une si parfaite œuvre d’art.

Dans tes yeux, je retrouve une paix qu’on m’a dérobée ; et je vois un empire qui s’effondre et un empire qui saillit ; et je me perd et je me retrouve pour me perdre à nouveau ; et dans tes yeux, je plonge mes pensées ; je me cherche et je ne me trouve pas. Dans tes yeux, je vois une histoire qui s’achève et une autre commence : je m’accroupi et je fixe ton regard ; ce regard qui ôte ma raison et me procure une aliénation délicieuse. Je ne fais que me dissoudre ; je ne fais que me perdre et je désire me perdre dans ce regard et de ne jamais me retrouver : d’un regard perçant, un sourire tranchant, un si beau tableau, une si parfaite œuvre d’art.

-Faithinlove-

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