vendredi 16 janvier 2009

Pile ou face ?


Pile ou face ?

Face à face, tu me regardais et je te regardais ; tes yeux se baladaient ici et là et mon regard ne voulait pas te lâcher un instant… Face à face, je jouais à pile ou face ; je jouais le tout pour tout ; je jouais, la peur au ventre, comme tout mauvais joueur qui savait d’avance que la chance ne serait jamais à ses côtés… Mais, t’étais là, à mes côtés et je m’en foutais de la chance, du jeu, du monde, des deux anges gardiens, et je ne sais pas si je me voilais la face en pensant que peut être, ou peut être… en gardant espoir dans mes plus grands moments de désespoir…

Face à face, une table nous séparait, et je regardais ton sourire ; je suivais ton regard et je me régalais. Ma tête qui se balançait à gauche et à droite, plus à gauche qu’à droite, était encombrée d’idées et d’images dégénérées : La table n’était plus ; les gens s'effacèrent ; l’heure n’était plus; l’espace n’était plus; et face à face on était ; les deux chaises s’approchèrent ; mes yeux fermés, mon cœur ouvert, un bisou sur ta joue, simple bisou, tendre bisou, un tremblement de terre, enfin quelque part en moi, un cœur qui battait si fort, et toi, toi, t’étais là consciente de rien…

Parfois on ne prend pas conscience de ce qui ce passe autour de nous, tellement on se focalise sur nous-même ; parfois, on ne fait pas attention ; et rares sont ceux qui font attention ; rares sont ceux qui aperçoivent l'imperceptible ; l’imperceptible, ce dangereux presque invisible, ce dangereux qui est plus primordial que le perceptible, le visible, le matériel, et superficiel… Il faut lire entre les lignes, et lire entre les sourires et les regards, et souligner et retenir : Je retiens ton image, tous tes gestes, et tous tes termes, dictions, et phrases ; je retiens ce qui me fait peur, et la peur au ventre, comme tout mauvais joueur, je lance une pièce dans l’air ; je la vois flotter, virevolter, dégringoler : pile ou face ; qui sait ?

J’ai appris que c’est fou de mettre sa vie en risque, mais que c’est bête de mettre son coeur en risque ; et je préfère la folie et j’abhorre la bêtise… Ce cœur qui bat pour personne et qui a peur de tous les gens et qui se refuge derrière les barrières, en moi, au plus profond de moi ; ce cœur qui adore dormir entre mes bras et me chuchoter ses peines et me raconter ses mésaventures le soir n’est qu’un petit enfant qui n’a pas de logique, qui bat quand il ne faut battre, qui s’arrête quand il ne faut pas s’arrêter, qui pince quand il ne faut pas pincer, et qui aime quand il ne faut pas aimer… Ce cœur incontrôlable qui peut s'attacher à un regard étranger, se dissoudre dans un sourire étranger, n’est qu’un enfant qui découvre le monde, s’en fou des risques, et adore le feu, et adore les poignards ; ce n’est qu’un enfant qui joue à pile ou face, et se voile la face…

-Faithinlove-

3 commentaires:

BILLY a dit…

face!!!!!

bella_ragatsa a dit…

il es vilain ton coeur donne lui une bonne raclée !

BILLY a dit…

elle peut po.......