lundi 19 janvier 2009

Ma victoire n’est que ma défaite


Ma victoire n’est que ma défaite

Pile ou face ? Aucune différence, c’est la même pièce de monnaie

J’aurais aimé écrire ces mots avec mon sang, mais je doute s’il me reste encore un peu de cette substance ; ils ont fait couler tout mon sang et on m’a regardé saigner dans tous pays et toutes nations. Comme le prétendu Christ, j’ai souffert sur la croix de cette humanité ; on m’a vidé de tout mon sang, de tous mes rêves, de toutes mes larmes, et là, me voilà, encre noir sur papier blanc, écrite pour s’écrire et partir, et disparaître…

Comprenez-vous ?

Je garde l’amertume de tous ces cafés noirs consommés le soir ; cafés et cigarettes retiennent ma chère insomnie que je souffre avec toute fierté et à laquelle je goûte, si pure et si morbide, avec toute satisfaction. Mes yeux qui ont vu mon sang couler jusqu’à la dernière goutte ne peuvent plus se refermer; et mes lèvres qui ont goûté mes larmes jusqu’à la dernière gouttelette ne peuvent plus parler. Dans mon silence, je m’écris, encre noir sur papier blanc ; je m’écris, je pars et je disparais…

Est-ce que vous comprenez ?

Je me prosterne devant mon impuissance ; je salut ma déficience et j’admets ma défaite devant cette armée d’illusions ; avec mes propres rêves, j’ai incinéré ma réalité ; avec mes propres larmes, j’ai inondé mon présent ; et avec mon propre emportement, j’ai dévasté ma vie. Je suis cendre et pas Phénix, et de mes cendres, je ne pourrais jamais renaître ; je m’écris, encre noir sur papier blanc ; je pars et je disparais…

Arrivez-vous à comprendre ?

Et le soir ? Le soir, cet inconnu vêtu en noir, n’est qu’un témoin qui a contemplé chaque partie de moi faire le deuil de chaque partie de moi. Le soir, quand il fait si froid, quand je tremble comme une plume au bord d’une fenêtre; et je tombe comme un arbre au centre d’un ouragan, je m’assoie et je partage mon pain avec ces fantômes de la solitude ; ils viennent pour enfin partir, et je m’écris pour demeurer ; je m’écris, encre noir sur papier blanc ; je m’écris ; je pars et je disparais…

Est-ce que vous comprenez ?

Dans mon silence, j’entends leur hurlement et vacarme ; chaque simplet vient raconter une histoire, une version, et donner un avis, et un conseil ; chaque simplet prétend savoir et saisir la source du savoir, et chacun se prend pour un savant, un sage, ou un dieu… Tous des dieux, et moi, dans ma bévue, je ne crois en aucun ; je cherche le démon et je ne le trouve pas, et je l’implore de disperser la foule ; et il ne m’écoute pas… Je me rends ; je quitte le champ de bataille ; je déserte ; je m’écris, encre noir sur papier blanc ; je m’écris ; je pars et je disparais…

Personne n’a l’air de comprendre…

Une flamme vient danser devant mes yeux et autour de ma peau ; elle danse avec lyrisme et je n’ose même pas la toucher ; lâche comme je suis, je ne fais que la vivifier de peur qu’elle s’éteint ; elle danse ; et danse, et danse ; et rigole comme une cinglée, puis ouvre sa gueule et m’avale, chair et os, encre noir et papier blanc, une histoire écrite pour s’effacer… Cendre je suis et pas Phénix ; et de mes cendres jamais je ne pourrai renaître ; je m’écris, encre noir sur papier blanc ; je m’écris et je m’efface…

Et toi, petite inconnue, venue dans un moment de désir pour partir dans un moment de délire, ne te retournes pas en arrière. La vue est si effroyable et abominable qu’un petit cœur ne pourrait jamais la supporter. Vas… Prends le chemin des autres… et ne reviens plus…

Personne ne comprendra…

-Faithinlove-

2 commentaires:

megat a dit…

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bella_ragatsa a dit…

je sens un océan de tristesse et d'amertume émanant de tes mots, j'aimerai pouvoir te réconforter mon amie , t'apporter même un moindre sourire dans un moment de détresse ,je suis comme toi , je me sens seule et j'essaie toujours de cacher ma solitude et ma tristesse en incarnant un personnage souriant, rigolant en me trompant moi même mais au moins pour me montrer forte devant les autres , j'aimerai tant connaitre une personne spéciale comme toi dans la vie mais pas seulement via internet ; restez forte comme je vous ai connu ,et ne soyez pas pessimiste.